Comment je suis devenue végétarienne

J'ai adoré la viande.

Surtout la volaille ! J'attendais le dimanche midi avec impatience, pour manger notre fameux “poulet-frites”.

Ce que j'aimais par-dessus tout, c’était le pâté de sanglier fait par mon grand-père et chassé par Raymond, notre cher voisin.

En Ardèche, nous avons grandi avec nos lapins, nos chevaux, notre poulailler...

Je n'ai jamais été une grande fan de viande rouge, je pense avoir goûté mon premier tartare à 20 ans.

Néanmoins, je me régalais d'un os à moelle !

Bref, j'en mangeais un peu chaque semaine, ça c'est certain.

Et enfin,

Depuis cinq ans, j’ai considérablement réduit ma consommation de viande, avec quelques exceptions bien occasionnelles. Ce qui a été le plus difficile pour moi, c’était d’assumer mon choix devant les autres, et particulièrement devant ma famille.

Noël 2019, je me rendais compte qu’il était impossible pour moi de me forcer à nouveau. Les encouragements de ma petite soeur, m’ont permis d’annoncer à ma famille ce choix, si important pour moi, mais si peu compris aux yeux des autres.

Annoncer sa décision et se faire comprendre n’est pas simple, mais arrêter tous ses plats chouchous aussi… Moi qui adorais manger les moules gratinées, mon plat préféré depuis mon arrivée dans le sud de la France lorsque j’avais 11 ans, j'ai quand même continué de me faire “plaisir”, jusqu’à que ces petits plaisirs n’en soient plus vraiment.

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J’ai adoré l’explication d’Hugo Clément :
Cette décision vient d'une prise de conscience progressive, motivée par trois évidences :

1 - Je n'ai pas besoin de manger de viande, ni de poisson pour être en bonne santé, au contraire.

2 - L'élevage et la pêche industriels sont un fléau pour l'environnement.

3 - La manière dont l'humanité traite les animaux, particulièrement ceux en élevage, est ignoble et immorale.

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Depuis que je suis végétarienne,

(bien que je consomme encore parfois des produits d'origine animale comme les œufs ou le fromage),

cette décision est devenue un inépuisable sujet de discussion, en famille, entre amis, et autres personnes avec qui je suis amenée à parler de ce choix.

Tout le monde veut participer au débat. Et d’un côté… tant mieux ! Car il nous faut, collectivement, nous poser cette question :

“ Faut-il manger les animaux ? ”

La viande et le poisson que nous dévorons sont le fruit d'un système profondément immoral et dévastateur.

Mais, la plupart d'entre nous ne veut pas en apprendre plus. Ne veut pas entendre. Ne veut pas ouvrir les yeux.

J'ai beaucoup apprécié l'ouvrage d’Hugo, il est court, facile d'accès et rapide à lire, et permet de se procurer des faits et des arguments clairs et incontestables.

J'aime dire que ce n'est pas un livre de “propagande végétarienne”, mais plutôt un livre d'informations.

Oui, parce qu’après avoir terminé ma lecture, je ne me suis pas dit :

“Oh mon dieu plus JAMAIS je ne MANGERAI D'ANIMAUX !” . Mais je me suis plutôt dit, tristement : “ils nous prennent vraiment pour des imbéciles”.

Je conseille cet ouvrage à celles et ceux qui veulent convaincre, mais aussi et surtout aux millions de carnivores qui se posent des questions aujourd’hui.

Hugo a souhaité casser les idées reçues, en s'appuyant sur des consensus scientifiques.

Certains points font débats, d'autres un peu moins, et "c'est sur ces arguments incontestables qu'il faut s'appuyer".

Est-ce que devenir végétarienne a été compliqué pour moi ? Non, pas du tout.

Est-ce que j’ai des regrets concernant mon choix ? Toujours pas.

Plus j’évolue, et plus j'ai envie d'être 100% en accord avec moi-même.

J’aime les animaux autant que les humains, voire même peut-être plus,

quand je regarde les miens, je constate que jamais je ne pourrais leur faire de mal.

Un animal vivant ne m'a jamais donné envie de le manger, je serais incapable de le tuer de mes propres mains, pour le manger.

Une grande femme pleine de sagesse m'a un jour dit : “Avant d'être chasseur nous étions cueilleur. Et il semble que tout le monde l'ait oublié”.

Charlene Pelut